Entretien avec Emma Deruschi

Vous êtes l’auteur de …

« La femme que nous sommes » paru aux éditions Flammarion et Versilio.

Pouvez-vous me décrire votre parcours ?

J’écrivais pour moi depuis plusieurs années (poèmes, nouvelles et un roman fantastique), quand j’ai écrit la courte histoire d’Elisa et Lenita (deux des personnages principaux de La femme que nous sommes). C’est leur jeu de regard l’une sur l’autre qui m’a inspiré l’idée d’un roman avec une choralité plus étendue. Une fois ce roman écrit, je l’ai relu, fait lire, corrigé, arrangé (ou non) pendant presque un an avant d’oser l’envoyer. Quand je l’ai fait, j’ai eu la chance d’être recontactée et l’aventure a commencé.

Écrivez-vous en ce moment ? Pouvez-vous m’en dire quelques mots ?

Oui. Je suis sur l’écriture de ce qui, je l’espère, deviendra mon deuxième roman. Il sera, je pense, assez différent du premier.

Depuis quand écrivez-vous ?

Tout a commencé avec l’amour de la lecture. Les livres et les histoires qu’ils contiennent ont toujours été des objets d’admiration et surtout un grand moyen d’évasion. En devenant lectrice à l’âge de 7 ans, j’ai donc découvert un nouvel univers dont je ne me suis pas lassée. C’est plus tard, après un compliment de mon professeur de CM2 sur mes dissertations et mon profil littéraire « passionné », que je me suis rêvée romancière pour la première fois. J’écrivais alors des petites histoires, des poèmes et tenait assidûment un journal intime dans lequel j’essayais de romancer ma vie. J’ai continué à écrire jusqu’à mes 18 ans, âge auquel j’ai commencé la faculté de droit. A cette époque, j’ai laissé toute mes aspirations littéraires au placard pour me concentrer sur mon diplôme (et un peu sur ma vie sociale aussi, c’est vrai). Je n’ai repris qu’après mon master parce que je me suis rendue compte que cela me manquait terriblement.

Écrivez-vous chaque jour ?

Je n’écris pas tous les jours mais je note chaque jour toutes les idées qui me passent par la tête avant de les oublier. J’écris également des phrases qui me viennent et que je trouve géniales et inspirées sur le coup pour finir par les trouver franchement nulles le lendemain. Je note aussi ce que j’apprends sur des sujets en lien avec le roman en cours.

Êtes-vous auteur à plein temps ou avez-vous une autre activité?

J’exerce, à côté, le métier de juriste.

Aimez-vous lire ? Si oui, qu’aimez-vous lire ?

J’adore lire. C’est la passion initiale. Je lis de tout, même si ma préférence va aux romans de fiction. J’aime également le théâtre et la poésie.

Que lisez-vous-en ce moment ?

L’usure d’un monde, de François-Henri Désérable paru aux éditions Gallimard et je relis Une chambre à soi de Virginia Woolf.

Quel livre vous a le plus marqué ?

Les Misérables. C’est le premier roman que j’ai lu de Victor Hugo. J’avais une quinzaine d’années et je sentais que je lisais quelque chose de grand. Je l’ai relu trois ans plus tard, trois autres années après encore et vers mes vingt-six ans. A chaque fois, ma lecture avait changé, mon œil se concentrait sur autre chose, j’éprouvais des sentiments plus appuyés à certains endroits et moins à d’autres. Les Misérables c’est un peu mon marqueur du temps qui passe.

Il y a eu aussi la lecture de la pièce de théâtre « Les Justes » avec laquelle j’ai découvert Albert Camus.

Quel livre auriez-vous aimé écrire ?

J’en admire beaucoup.

Récemment, par exemple, j’ai découvert le talent de Madeline Miller. Dans son premier roman « Le Chant d’Achille », Madeline Miller revisite l’histoire de Patrocle et de son légendaire ami/amant Achille. J’ai seulement regretté de ne pas pouvoir le lire pour la première fois une seconde fois. J’admire son écriture sensible, pleine de poésie, tout en étant d’une grande modernité.

Avez-vous envie de dire quelque chose à vos lecteurs ou futurs lecteurs ?

Merci cent fois !

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